CBJ 2526 4 5 Typo
Conception et graphisme: Salzmann Gertsch.

Cantonale Berne Jura

Un toit sur la tête

06.12.2025 – 01.03.2026

Le Museum Franz Gertsch participe à la Cantonale Berne Jura, l'exposition annuelle des cantons de Berne et du Jura. L'exposition a lieu dans le Cabinet. Là, les travaux récents des quatorze artistes entament un dialogue les uns avec les autres et présentent un éventail de positions contemporaines variées. Divers techniques et matériaux sont représentés : Peintures, photographies, sculptures, objets et installations.

Avec Sophie Burtscher, Jennifer Elser, Eloi Gigon, Irene Habegger, Gregory Tara Hari, Christian Helmle, Diego Kohli, Sapir Kesem Leary, Linda Meli, Corinne Odermatt, Bruno Sutter, Selina Ursprung, Tony Weiß, Angela Zwahlen

 

Toit plat, toit en appentis, toit à double pente, toit en pavillon, toit en croupe, toiture à redans, toit en berceau - les toits qui recouvrent les logements des êtres humains sont d’une grande diversité. Le toit repose sur une structure porteuse : les murs et les cloisons définissent son étendue et le soutiennent. Ils font également office de séparation, traçant les limites entre l’extérieur et l‘intérieur ainsi qu’entre les pièces. 

La maison offre accueil et chaleur. La maison fournit refuge et protection, et nous permet de préserver ce qui est à nous. Elle définit un lieu et un sentiment d’appartenance, détermine notre identité et revêt une portée symbolique. Elle témoigne du sentiment d’appartenir à un endroit, ou révèle la nostalgie d’un chez-soi. La maison répond à notre besoin d’avoir un toit, de travailler et de nous retrouver.

La géographie, le climat, l’environnement, les matériaux de construction et la technique, de même que la société et bien d’autres éléments, influent sur la forme de nos logements. Or, ces facteurs ne se limitent pas à une simple influence : ils peuvent aussi devenir une menace pour nous et pour nos biens. La maison est exposée au vieillissement, à la dégradation et aux événements imprévisibles. Être le maître de sa propre maison - être maître en sa demeure : voilà un concept précaire, tant au sens propre que psychologique. Que font et que pensent secrètement les habitants dans les murs de leur logis ? Derrière la façade se déroulent des choses intimes et mystérieuses. 

Les murs et les cloisons doivent comporter des ouvertures - autrement, l’accès aux pièces serait impossible. Les portes, quant à elles, ferment ces ouvertures : la charnière est le pivot le long duquel le vantail est accroché. Des portes aux gonds qui pourrissent sont un mauvais signe. Des toitures qui s’effondrent ou qui prennent l’eau mettent en danger l’ensemble de la construction. Un foyer sûr se caractérise par la durabilité. Mais voilà : l’humanité n’est pas maîtresse du monde. Le monde tel que l’être humain se l’est désormais aménagé, avec les nouvelles technologies qui menacent son existence même, échappe à toute maîtrise.

La maison est une métaphore : lorsque nous disons que « le monde s’écroule », ou que « les certitudes vacillent », nous évoquons un profond sentiment d’insécurité. Les constructions qui sont montrées dans l’exposition, ces structures de maisons de toutes tailles, représentent une sécurité psychologique perdue. Nous interprétons cette insécurité de manière quasiment intuitive : une maison n’est jamais seulement une structure - elle est aussi l’incarnation d’une émotion.

Les œuvres montrées au sein du Cabinet du Museum Franz Gertsch dans le cadre de l’édition de la Cantonale Berne Jura de cette année représentent des habitations de formes diverses : stables et moins stables, fermées et ouvertes, lieux de vie et espaces vides. Des générations d’habitants s’y retrouvent, des personnes y tissent des relations. L’être humain, toujours chasseur-cueilleur, rapporte ses achats chez lui. Parfois, il circonscrit la nature dans l’espace intérieur. Et que se passe-t-il dans les esprits abrités sous ces toits ? Quels sont leurs pensées, leurs souvenirs, leurs rêves, au-delà de l’espace physique ?

La Cantonale Berne Jura met en œuvre la collaboration de onze centres d’art visant à présenter les travaux d’artistes des cantons de Berne et du Jura dans le cadre d’une exposition annuelle commune. Cette exposition intercantonale est organisée et financée depuis 2012 par l’Association Cantonale. Son origine remonte à 2011. Issue de la tradition des expositions de Noël régionales, la Cantonale Berne Jura contribue de manière importante au soutien de l’art régional et national. En renforçant le réseau institutionnel des deux cantons, elle a réussi à s’établir comme une plateforme de rencontre privilégiée entre artistes et publics. Un passe commun donnant accès à tous les lieux partenaires de la Cantonale est disponible dans les billetteries des institutions. 

L'exposition est organisée par Anna Wesle, en collaboration avec les membres du jury, Catharina Vogel (assistante de recherche, Museum Franz Gertsch) et Rebecka Domig (historienne de l'art, auteure indépendante et conservatrice).

Cantonale Berne Jura

Toit plat, toit en appentis, toit à double pente, toit en pavillon, toit en croupe, toiture à redans, toit en berceau - les toits qui recouvrent les logements des êtres humains sont d’une grande diversité. Le toit repose sur une structure porteuse : les murs et les cloisons définissent son étendue et le soutiennent. Ils font également office de séparation, traçant les limites entre l’extérieur et l‘intérieur ainsi qu’entre les pièces. 

La maison offre accueil et chaleur. La maison fournit refuge et protection, et nous permet de préserver ce qui est à nous. Elle définit un lieu et un sentiment d’appartenance, détermine notre identité et revêt une portée symbolique. Elle témoigne du sentiment d’appartenir à un endroit, ou révèle la nostalgie d’un chez-soi. La maison répond à notre besoin d’avoir un toit, de travailler et de nous retrouver.

La géographie, le climat, l’environnement, les matériaux de construction et la technique, de même que la société et bien d’autres éléments, influent sur la forme de nos logements. Or, ces facteurs ne se limitent pas à une simple influence : ils peuvent aussi devenir une menace pour nous et pour nos biens. La maison est exposée au vieillissement, à la dégradation et aux événements imprévisibles. Être le maître de sa propre maison - être maître en sa demeure : voilà un concept précaire, tant au sens propre que psychologique. Que font et que pensent secrètement les habitants dans les murs de leur logis ? Derrière la façade se déroulent des choses intimes et mystérieuses. 

Les murs et les cloisons doivent comporter des ouvertures - autrement, l’accès aux pièces serait impossible. Les portes, quant à elles, ferment ces ouvertures : la charnière est le pivot le long duquel le vantail est accroché. Des portes aux gonds qui pourrissent sont un mauvais signe. Des toitures qui s’effondrent ou qui prennent l’eau mettent en danger l’ensemble de la construction. Un foyer sûr se caractérise par la durabilité. Mais voilà : l’humanité n’est pas maîtresse du monde. Le monde tel que l’être humain se l’est désormais aménagé, avec les nouvelles technologies qui menacent son existence même, échappe à toute maîtrise.

La maison est une métaphore : lorsque nous disons que « le monde s’écroule », ou que « les certitudes vacillent », nous évoquons un profond sentiment d’insécurité. Les constructions qui sont montrées dans l’exposition, ces structures de maisons de toutes tailles, représentent une sécurité psychologique perdue. Nous interprétons cette insécurité de manière quasiment intuitive : une maison n’est jamais seulement une structure - elle est aussi l’incarnation d’une émotion.

Les œuvres montrées au sein du Cabinet du Museum Franz Gertsch dans le cadre de l’édition de la Cantonale Berne Jura de cette année représentent des habitations de formes diverses : stables et moins stables, fermées et ouvertes, lieux de vie et espaces vides. Des générations d’habitants s’y retrouvent, des personnes y tissent des relations. L’être humain, toujours chasseur-cueilleur, rapporte ses achats chez lui. Parfois, il circonscrit la nature dans l’espace intérieur. Et que se passe-t-il dans les esprits abrités sous ces toits ? Quels sont leurs pensées, leurs souvenirs, leurs rêves, au-delà de l’espace physique ?

La Cantonale Berne Jura met en œuvre la collaboration de onze centres d’art visant à présenter les travaux d’artistes des cantons de Berne et du Jura dans le cadre d’une exposition annuelle commune. Cette exposition intercantonale est organisée et financée depuis 2012 par l’Association Cantonale. Son origine remonte à 2011. Issue de la tradition des expositions de Noël régionales, la Cantonale Berne Jura contribue de manière importante au soutien de l’art régional et national. En renforçant le réseau institutionnel des deux cantons, elle a réussi à s’établir comme une plateforme de rencontre privilégiée entre artistes et publics. Un passe commun donnant accès à tous les lieux partenaires de la Cantonale est disponible dans les billetteries des institutions. 

L'exposition est organisée par Anna Wesle, en collaboration avec les membres du jury, Catharina Vogel (assistante de recherche, Museum Franz Gertsch) et Rebecka Domig (historienne de l'art, auteure indépendante et conservatrice).

Cantonale Berne Jura

Werke / Oeuvres